Les quatre maisons réalisées, dont le financement est celui du logement social, sont situées près de Lyon dans la ville nouvelle de l’Isle d’Abeau. Le but de cette opération est la réhabilitation de la construction en pisé, traditionnellement courante dans la région lyonnaise, par une utilisation dans une architecture contemporaine. S’agissant de mettre en oeuvre un matériau oublié, la terre, le parti sur la forme générale de la maison reste simple. Un rectangle allongé et compact où les espaces sont distribués de part et d’autre d’un escalier central. S’inspirant des maisons traditionnelles les espaces d’habitation se prolongent sur l’extérieur par l’intermédiaire d’espaces “saisonniers” (véranda, terrasse, balcon) qui, protégés par des treilles ou des murs écrans, forment de véritables espaces habitables quand les conditions climatiques sont favorables. Cette conception d’espaces “tampons” par rapport à l’extérieur est la mise en application des concepts de “poupées russes” ou de “tranches napolitaines” élaborés pour les projets de Ceyzérieu et Berlin-Lützwoplatz, et mis en oeuvre dans la maison de St Péray. Au sud-est, ces espaces “saisonniers” se composent d’une succession de terrasses abritées par une pergola et derrière un mur écran percé d’un arc. Ainsi, la pergola, les terrasses, les murs écrans forment un ensemble très protégé du vent et profitant du meilleur ensoleillement. Au nord-ouest, cet espace a aussi un rôle social puisqu’il établit le rapport entre la maison et la rue par l’intermédaire d’espaces tampons comme les vérandas et les balcons.