Les enfants des années 80 seront les hommes du prochain millénaire. Le projet propose des orientations architecturales nouvelles qui veulent aller dans le sens des questionnements de cette fin de siècle. Il conforte et pousse jusqu’au bout l’idée de la ville dans la nature, créant une architecture qui communique avec son environnement, soit par la transparence soit par l’osmose avec le paysage. Il utilise des formes et des matériaux qui évoquent cette grande liberté qu’auront bientôt les hommes avec la matière, réduisant sensiblement les frontières entre naturel et artificiel. Protégeant les bâtiments constituant le Centre de Vie de la Cité Scolaire, la toiture de 8 000 m 2 est suspendue. Cette nappe régulière a été déformée par soulèvement de chacune des intersections de la trame pour la mettre à l’altitude optimum afin de répondre à des contraintes fonctionnelles et techniques. Cette opération a abouti à la mise en forme d’une toiture mouvementée à l’aspect chaotique ou “cabossé”, sans à priori esthétique ou constructif sur la géométrie de l’ensemble. La façade Est et Sud du bâtiment des classes, totalement vitrée est protégée par des pare soleil suspendus et dont l’inclinaison varie en fonction de l’angle des rayons du soleil pendant les heures de cours. La façade Ouest totalement vitrée sur le fleuve limite un atrium de 7 m de large et 300 mètres de long dans lequel sont disposés les escaliers, coursives, mezzanines, blocs techniques, jardins intérieurs. Cet espace tempéré est totalement ouvert l’été grâce à un système de lamelles de verre motorisées.