Le projet s’articule ainsi autour d’une écriture sobre et rationnelle. La matière pierre « brut de sciage » est mise en valeur par l’absence d’artifices architecturaux. La façade se veut la plus ouverte possible, maximisant la portée d’un linteau monolithique. Les fenêtres, largement proportionnées (2,4 mètres de haut et 1,4 mètres de large), suivent la trame de l’édifice. De plein pied, elles permettent une ventilation optimale des logements, sans pour autant créer une surexposition.
L’épaisseur de la façade (environ 60 cm de profondeur) crée une protection bioclimatique de l’édifice et des stores toiles viennent compléter sa singularité. Leurs couleurs seront discutées lors de la concertation citoyenne ainsi que lors des ateliers de conception. Cette esthétique humble est mise en relief par des détails liés à l’usage ou à la protection de l’édifice. Les saillies mettent en valeur le grain de la pierre, permettant à la lumière de créer des variations de textures sur la façade. Elles sont portées par la marquise du rez-de-chaussée, favorisant ainsi l’union de l’usage (éclairage des commerces notamment) et de la construction. Les corniches, éléments déterminants pour la pérennité de la façade, viennent rythmer l’horizontal de l’édifice et lui apporter une domesticité propre à son usage. Ainsi, rythme, répétition et détails jouent leur partition en vibration sur la façade, concert humble et curatif de la monotonie.